L’histoire de Sophie, infirmière libérale en Polynésie Française

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[vc_row][vc_column][mkdf_social_share title= »Vous aimez ? Partagez ! « ][vc_cta h2= »Le podcast les soignants nomades » add_button= »bottom » btn_title= »Écouter le podcast » btn_color= »orange » btn_i_icon_fontawesome= »fa fa-volume-up » btn_add_icon= »true » btn_link= »url:%20https%3A%2F%2Fwww.floetyo.com%2Fblog%2Fle-podcast-les-soignants-nomades%2F||| »]Le podcast des soignants nomades c’est un rendez-vous mensuel qui donne la parole à des professionnels de santé qui ont choisi de suivre le très célèbre proverbe : « aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs» au pied de la lettre. Pour quelques mois ou pour toute une vie, ces soignants ont choisi de prendre le très célèbre proverbe français au mot : aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Que ce soit aux USA, en Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna en passant par le Grand Nord Québécois, accompagnez-nous pour un voyage autour du monde des différentes façons de soigner ![/vc_cta][vc_column_text]

Sophie va en faire rêver plus d’un, depuis plus de 10 ans elle est infirmière libérale en Polynésie Française ! Nous l’avons connu par grâce à notre groupe Facebook « Infirmiers dans le monde » qui met en relation les soignants du monde entier. Sa mère fut l’une des premières infirmières libérales sur l’île de Raiatea, débordé et ne trouvant pas de remplaçante, Sophie la rejoint quelques années plus tard. Son histoire atypique et son amour pour cette Collectivité d’Outre-Mer a piqué notre curiosité et nous lui avons proposé de témoigner de son installation sur le blog. Sophie vous livre donc ici une partie de sa vie sur une île du Pacifique au large de Tahiti.

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L'histoire de Sophie, infirmière libérale en Polynésie Française

L’histoire de Sophie, infirmière libérale en Polynésie Française

Si j’ai bien suivi, ta mère est venue s’installer en tant qu’infirmière libérale sur une île non loin de Tahiti

Peux-tu nous en dire plus ? Peux-tu nous raconter dans quel contexte elle s’est installée ?

Tout d’abord une présentation de l’île de Raiatea, située à 45 min de vol de Tahiti, 15 min de Bora Bora, c’est l’île sacrée, le berceau de la culture polynésienne. Elle possède une seule route de ceinture de 90 km et une qui la traverse et compte environ 12000 habitants. Raiatea est la capitale administrative des îles sous le Vent. On y trouve un hôpital, un lycée d’enseignement général et un lycée d’enseignement professionnel, trois collèges (dont un privé) et plusieurs écoles primaires et maternelles. Raiatea est la seule île de Polynésie (hors Tahiti) dotée de lycées. L’île possède également un aéroport, un port de commerce, un marché et deux ports de plaisance, un hôpital, un dispensaire, des cabinets médicaux, des dentistes, des kinés, des orthophonistes et 2 pharmacies.
Ma maman a découvert la Polynésie et plus particulièrement l’ile de Raiatea en 1993 lors d’un voyage touristique tout ce qu’il y a de plus banal et elle a littéralement « flashé » sur le lieu, les gens et la vie en général. Elle a donc décidé de venir s’installer et un an plus tard elle était là bas, mais sans aucune opportunité de travail. Ses différentes démarches auprès de l’hôpital local sont restées vaines et après quelques années de galères où elle devait revenir sur la métropole travailler pour refaire son pécule, elle a intégré la toute première « équipe » d’infirmière libérale, à savoir une seule infirmière qui faisait toute l’ile. Petit à petit la demande en soins s’est étoffée et de ce fait l’offre aussi. 20 ans plus tard, il y a 5 conventions infirmières et tout autant d’infirmières remplaçantes qui gravitent autour.

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Ma mallette de boulot et un collier de tiares

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Tu exerces toi aussi en Polynésie Française, pourquoi être parti là-bas ?

Mon arrivée date de 2005, je suis aussi sur l’ile de Raiatea. Je suis venue sur les demandes pressantes de ma maman pour venir travailler avec elle. Elle a travaillé plusieurs années seule sans trouver de remplaçante fixe.
Pour explication : Le statut de collaboration n’existe pas ici, il y a des conventions et des remplacements. Dans les zones gelées, les zones les plus dotées en professionnel et les plus attractives les conventions sont rachetées d’un professionnel à l’autre et dans les autres zones, iles plus éloignées ou isolées  les conventions sont données, l’installation est libre.
J’étais déjà venue à deux reprises en vacances en 98 et en 2000, mais à ce moment-là je ne me voyais pas du tout vivre sur une ile loin de tout, loin de la ville. Je suis Lyonnaise d’origine et je ne souhaitais pas renoncer à mes ambitions professionnelles, infirmière de secteur psychiatrique tout d’abord en intramuros, mais ensuite en centre de jour et je faisais aussi des vacations à l’IFSI et j’étais en projet d’être formatrice. J’étais très heureuse comme ça !
Et c’est lors du troisième voyage en 2002 avec mon mari et deux de nos enfants que l’idée a commencé à murir, ma mère me demandant encore de venir l’épauler, me faisant miroiter les avantages divers et variés d’une vie tranquille sans stress, agréable pour les enfants, proche de la nature et aussi très bien rémunérée…
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Et nous voilà 3 ans plus tard, un enfant en plus, ce qui nous fait un total de trois enfants. Nous avons sauté le pas, je dis nous, car c’est bien d’une décision commune dont il s’agit : moi, mon mari et aussi ma fille ainée de 15 ans. Les 2 autres (3 ans / 10 mois) étaient trop jeunes pour avoir un avis à cet âge, ils suivent et sont d’une adaptabilité à toute épreuve. Notre installation a été très jalonnée, nous ne sommes pas du tout des aventuriers encore moins avec 3 enfants, nous avions la maison dès notre arrivée (que nous avions habité durant les vacances), une voiture, des affaires personnelles dans la maison (jouets, livres, déco surtout pour les enfants) envoyées par nos soins en transport maritime depuis plus de six mois pour qu’une partie soit là dès notre arrivée et surtout un travail. J’ai mis les pieds sur le sol polynésien le 20 juin 2005 et j’ai commencé à travailler autour du 15 juillet, le temps de faire les démarches administratives : enregistrement du diplôme, inscription aux diverses administrations obligatoires, dossier de remplaçante constitué.

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Prise de sang à un arrêt de bus

Quelles ont été tes premières impressions ?

Mes premières impressions sont plutôt reliées à tout ce qui concerne mon exercice professionnel, car étant venue à trois reprises j’avais déjà toutes les notions sensorielles de chaleur, d’humidité, de pluies torrentielles, d’odeur, de couleurs éclatantes, de luminosité, de bruits très différents (je vous rappelle que j’étais une citadine, ayant toujours vécu en appartement et pour le dernier en date à Villeurbanne au 7e étage avec une bouche de métro au pied de l’immeuble). Pour la petite anecdote, une année en rentrant en métropole, à Roissy , à la sortie de l’avion, avec mon mari, on s’est regardé et on s’est dit  » c’est bizarre cette impression qu’il manque quelque chose dans le paysage ? Ah je sais c’est la couleur ! « Tout est gris. Ici c’est l’inverse c’est l’explosion de couleurs.

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Couronne de fleurs

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Tu exerces dans le libéral, peux-tu nous décrire ton quotidien ?

J’ai fait la découverte de l’exercice en libéral ici, j’ai aussi accepté de venir pour ces conditions-là de travail, car ce qui me plait plus c’est le relationnel (15 ans de psy !) j’ai donc fait tout de même la concession d’abandonner un poste que j’aimais beaucoup pour le libéral, mais uniquement dans ces conditions iliennes si l’on peut dire. Mon secteur est comparable, je pense, à un secteur rural en métropole d’il y a quelques années, nous sommes ici à la campagne si l’on peut comparer. J’interviens auprès de personnes de milieu plutôt défavorisé, des personnes âgées en majorité, les soins sont assez classiques : prise en charge diabétiques, nursing, pansement suite d’opération, abcès divers (climat chaud et humide, tout pousse ici ! les plantes, les cheveux, les infections), ulcères veineux, prélèvement sanguin, fin de vie …
Mon exercice quotidien est assez banal, j’utilise une voiture pour me rendre de domicile en domicile où je réalise des soins somme toute classiques. Ensuite, c’est le contexte qui change un peu, là où je vais aucune maison n’est fermée à clef, tout au plus un cadenas à une porte en bois. L’électricité n’est pas toujours présente, de même l’eau potable, les meubles sont limités au strict minimum, le lit peut être une natte à même le sol, par les tôles fissurées du toit de grosses gouttes tombent dans une bassine au milieu de la pièce… La seule différence c’est que je longe tout du long de ma tournée la côte (une seule route qui fait le tour de l’île et une traversière) avec une vue imprenable sur le lagon, le spectacle est tous les jours différent et me ravit encore.

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Le long de la route

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Voici quelques situations divergentes de notre vision métropolitaine :
Le rapport aux soins
La médecine traditionnelle est encore très présente dans les iles, les gens font parfois appel à un tradipraticien pour se soigner qui peut utiliser des plantes médicinales et/ou des massages, des impositions des mains, des prières… Si cela n’améliore pas l’état du patient il va alors se diriger vers la médecine popa’a (étranger de race blanche). Et il peut y avoir une autre étape c’est le mixage des 2 ! Il y a de moins en moins de « vrais guérisseurs » ou du moins de vrais détenteurs d’un savoir et d’une connaissance des plantes ce qui ouvre la porte à tout un tas de « charlatans « , mais aussi de croyances toutes plus incroyables les unes que les autres : mettre du pétrole sur une brulure (le mal par le mal), du dentifrice sur une plaie, du talc mélangé à du monoi ça c’est bon pour tout, de l’eau sucrée, de l’eau de mer ou du lait maternel pour une conjonctivite…  

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La mort
La mort n’est pas tabou, les gens restent le plus possible dans la famille. Sur l’île il n’y a pas de  services de soins palliatifs, très peu de place en famille d’accueil. Et de ce fait les enfants sont confrontés très jeunes à cette notion. J’ai eu récemment une dame en fin de vie, elle était à son domicile entourée de ses enfants et petits enfants. On retrouve encore beaucoup ici la notion de famille élargie, sous un même toit grands-parents, parents ,enfants et ainsi de suite tout le monde cohabite de par les difficultés pour trouver un travail fixe, le cout élevé pour se loger. Et ensuite une fois décédée la personne est enterrée dans le jardin, à proximité de la maison (les différents membres de la famille se retrouvent en terre), une veillée est organisée toute la nuit, le corps est présenté dans la maison une dernière fois à tous et le lendemain une messe est célébrée. Des affaires personnelles sont réunies pour le dernier voyage et mises aussi avec. Sur ce point, j’ai vu quelques débordements où tout ce qui avait appartenu au défunt était mis dans le trou, jusqu’au scooter !
Les soins insolites
J’ai soigné quelques plaies que je n’aurais jamais vu ailleurs qu’ici je pense comme un pansement pour un doigt lacéré par des dents de murène, un méchage d’une plaie due à l’aiguillon d’une raie, piqures de cent-pied (scolopendre), de poisson-pierre, nécrose d’une plaie suite à une morsure de barracuda.

J’ai découvert des maladies tropicales : la dengue, le zika, le chikungunya, la filariose. 

– Quel est le salaire d’une IDE en libéral et le rythme de travail ?

Depuis que j’ai repris la convention, je travaille au moins 20 jours par mois et j’ai une remplaçante (et amie) pour les 10 jours restants. La journée débute vers 5h45/6h, ici ce n’est pas tôt, la vie commence de bonne heure : les magasins ouvrent vers 6 heures, les ramassages scolaires sont déjà à pied d’oeuvre, les premiers cours sont à 7h30. Selon la charge de travail (25 à 30 patients),   je finis la tournée du matin vers 12h et j’ai une petite tournée entre 17 et 19 heures. Je parcours 120 km en moyenne par jour (sur une ile de 90 km), mon secteur s’étend sur toute la côte Est.
Mon revenu net est en moyenne de 7000 €, mais il est difficile de comparer avec la métropole, je ne sais pas du tout si c’est représentatif de la profession.


Il y a les clichés des filles aux colliers de fleurs qui t’accueillent quand tu arrives, peux-tu nous décrire la réalité ?

Les Polynésiens sont très accueillants, un peu distants au début, car il y a beaucoup de passages dans les iles : touristes, aventuriers, fonctionnaires… Ils économisent ainsi leur « capital affectif « , car les départs sont toujours difficiles. Mais l’hospitalité, l »accueil et le sourire sont ancrés dans leurs gènes, ils sont très fatalistes donc malgré les coups durs, les aléas de la vie, la maladie… ils restent foncièrement optimistes et surtout c’est ainsi « c’est la vie » et Dieu qui en a décidé ainsi. Régulièrement je reviens de la tournée avec des « petits cadeaux  » : un régime de bananes, un carton de mangues, des coco à boire, des confitures, des couronnes de fleurs…

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Certains patients m’offrent des couronnes de fleurs

 

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…d’autres m’offrent des fruits et légumes

Est-ce aussi paradisiaque qu’on se l’imagine ?

La vie dans les iles est très agréable, mais il y a des avantages tout autant que des inconvénients. Peu de stress, pas d’embouteillages, pas de pollution, mais aussi très peu d’activités culturelles, pas de cinéma, une vie nocturne très réduite. Il faut gérer l’éloignement de sa famille, de ses amis,  car peu viennent jusqu’ici le cout des billets étant assez élevé, on ne peut pas être présent à tous les événements de la vie de ses proches restés en métropole qu’ils soient heureux ou malheureux. Outre le tarif, il y a aussi 24 h d’avion. Le climat est aussi une difficulté à surmonter en tant que nouveaux arrivants : la chaleur est intense et très humide, en période chaude dès 6 heures de matin on est à 30°C, à ceci se rajoutent les moustiques assoiffés de nouveauté !

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Lever de soleil

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Ralentissement lors de ma tournée…

Vivre sur une île au milieu du pacifique doit avoir un certain cout, peux tu nous en parler ?

Le cout de la vie est assez élevé, beaucoup de produits sont importés. Il faut oublier ses petites habitudes métropolitaines et manger local. Si on peut déroger à son fromage, son apéritif anisé et autres spécialités bien françaises, le portefeuille va très vite s’alléger ! En contrepartie selon la saison, c’est pléthore de mangues, d’ananas, de pamplemousses… la viande néozélandaise est très bonne et peu chère, sans parler du poisson directement du pêcheur au consommateur. Étant hors de la société de consommation à outrance, on apprend à ne pas avoir tout, tout de suite, c’est aussi une excellente école de la vie pour les enfants.
Quelques idées de prix :

  • un abonnement téléphonique 4 h et 1 Ga d’internet c’est 41€
  • 4 yaourts natures environ 4 €
  • la location d’une maison va de 600 à 1000€ (sur Raiatea, à Papeete c’est encore plus cher)

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Au niveau administratif, c’est une collectivité d’outre-mer, cela fonctionne comme en métropole ? Quelles différences ? (sécurité sociale, retraite) Et si tu décides de rentrer en France métropolitaine comment cela se passe-t-il ?

La Polynésie Française est une collectivité d’Outre Mer avec un statut d’autonomie, un président, un gouvernement, une assemblée, des lois de pays. Il y a beaucoup de similitudes avec la métropole, mais aussi quelques particularités.  
La Caisse de Prévoyance Sociale gère tout ce qui concerne l’assurance maladie, les prestations familiales, les 4 régimes sociaux du pays (salariés, non-salariés, régime de solidarité et les affiliés de la sécurité sociale). Il n »existe pas d’allocation chômage, l’offre des prestations sociales est réduite :   allocation prénatale, allocation familiale, allocation de rentrée, allocation adulte handicapé, pas de RSA. Pour la retraite, dépendant du statut de travailleur indépendant, je peux cotiser à une assurance volontaire de retraite ou toute autre épargne personnelle. Mais pour la retraite j’y suis déjà ! j’ai quitté la fonction publique hospitalière, au bout de 15 ans et 3 enfants, en retraite anticipée. Vivre ici c’est être dans une grande parenthèse, car totalement hors du circuit métropolitain.

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L’administratif…

Ton mari, a-t-il trouvé du travail ?

Concernant mon mari, nous savions dès le départ que sa priorité ne serait pas le travail, mais plutôt la garde des enfants et toute l’intendance, afin que je puisse assurer mes tournées en toute sérénité,   il a pris le rôle de père au foyer.  En fait plus exactement, il a continué sur le modèle que nous avions en Métropole, car à la naissance de notre premier enfant (nous sommes une famille recomposée l’ainée est ma fille d’une autre union) c’est lui qui a pris le congé parental. Ensuite, une fois bien installés, il a créé sa propre affaire de vente de voitures d’occasion puis vente de piscines, actuellement il n’a plus d’activité, mais s’investit dans le collège des enfants : président de l’association des parents  d’élèves, mise en route d’un atelier d’impro. Nous avons trouvé notre équilibre ainsi pour mon travail, les enfants et ça roule.

Ta fille ainée doit être majeure maintenant, comment cela se passe pour les études supérieures ?

Ma fille ainée, 15 ans à notre arrivée, a eu beaucoup de difficultés à s’intégrer dans ce nouvel environnement, son cercle d’amis lui manquait beaucoup et la technologie d’internet pas aussi développée qu’aujourd’hui (pas d’ADSL, 10 h de connexion mensuelle pour 120 €), elle n’est donc restée qu’une année avec nous. Dans quelques années se posera la question des études pour les 2 suivants . Sur Raiatea les jeunes peuvent aller jusqu’au bac général et techno, ensuite sur Papeete plusieurs écoles : commerce, IFSI, sage femme,IUFM, une université. Nos enfants, à la prochaine rentrée, seront en 3e et 5e, nous serons confrontés au sujet surtout que ma deuxième fille envisage d’être ostéopathe équin !



Y a-t-il encore des opportunités pour les infirmiers qui veulent venir à Tahiti ? Quels conseils peux-tu leur donner ?

Les opportunités pour venir travailler sont limitées, un IFSI sur Papeete forme déjà une partie des soignants nécessaires. Il y a des emplois proposés, mais sous contrats renouvelables 2 ou 3 fois et il faut être sur place pour se présenter à la Direction de la Santé. Il y a plus de demandes pour des infirmiers spécialisés IBODE, IADE. Les seuls infirmiers recrutés à distance que j’ai vus ce sont des IADE pour un contrat de 2 ans, billet payé par le territoire. 

Nana (au revoir)
Sophie.

Merci, Sophie, pour ce témoignage sincère et plein d’anecdotes qui nous a permis de voyager avec toi. Êtes-vous prêt à prendre le large pour découvrir comme Sophie de nouveaux horizons et de nouvelles cultures ? Si vous avez encore des questions pour Sophie, vous pouvez lui laisser un commentaire au bas de cet article ! 

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21 réflexions au sujet de “L’histoire de Sophie, infirmière libérale en Polynésie Française”

  1. Bonjour,
    Tout d’abord merci pour ce témoignage.
    J’aimerais savoir si il y a des offres en tant que qu’infirmière libérale remplaçante dans le secteur du libérale ou si ce secteur d’activité est saturé?
    Merci d’avance.
    Gaelle.

    Répondre
    • bonjour Gaëlle
      Il y a des demandes de temps en temps mais il faut vraiment être sur place, c’est vrai que du coup c’est une expérience parfois un peu difficile et couteuse . Certaines idels remplaçantes trouvent des contrats en étant tout d »abord assez mobiles sur les iles.
      bonne chance dans tes recherches
      Sophie

      Répondre
  2. Bonjour Sophie ! Merci pour ce merveilleux témoignage ! Je reviens tout juste de polynesie ( voyage de noces ) et nous avons craqué littéralement pour cette île et celle de tahaa ! La mentalité est juste incroyable ! Nous sommes infirmiers tous les 2 et mon mari est infirmier libéral depuis plusieurs années. Si jamais vous entendez quelque chose on ne sait jamais. Sur l’île ou a tahaa . On a déjà vécu un rêve polynesien et le retour est une douche froide !
    Au plaisir de vous lire
    Nana

    Répondre
    • Bonjour Cindy
      après un tel voyage c’est sur que le retour est difficile, je l’ai vécu aussi, c’est assez impressionnant.
      Bonne continuation et félicitation, bien que cela commence a faire déjà quelques mois ( désolé je n’avais pas vu les commentaires).

      Répondre
  3. Bonjour Sophie ! J’aimerais beaucoup tenter l’aventure du remplacement libéral pour une période de 6 mois, pensez vous que ce soit possible comme projet ?merci pour votre retour !

    Répondre
    • Bonjour Virginie
      Selon, les opportunités il faut de quelques semaines à quelques mois pour trouver des remplacements en libéral, 6 mois me semblent un peu juste car cela engendre aussi quelques frais ( conseil de l’ordre, patente ) qui sont sur une année. Il y a temps de faire ton dossier, le déposer et recevoir la validation de ton statut de remplaçante , pour moi cela avait duré une dizaine de jours je crois. Après le plus aléatoire c’est de trouver un contrat de remplacement, il faut aussi un peu connaitre les lieux car ici pas d’adresses, très peu de noms de rues , de numéros ( plus sur Papeete ).
      Je dirais que 6 mois c’est un peu court mais je n’ai aucune vérité et mon parcours est atypique.
      Bonne chance à toi c’est de toute façon une belle expérience.

      Répondre
  4. Bonjour Sophie, j’ai lu ton histoire en cherchant des information sur la Polynésie je l’ai trouvé par hasard, super toutes ces infos ! Je voulais savoir si tu réponds toujours aux questions qui sont posés via ce site, vu que le dernier post est de juillet 2017. Nous (mon mari Eric 57 ans et moi Monique 55 ans) envisageons de venir passer quelques mois à Raiatea pour tâter le terrain comme on dit, et éventuellement venir s’y installer, Nous aimerions rentrer en contact avec quelqu’un sur place pour avoir des informations sur la vie, la santé, etc, donc avant d’aller plus loin dans mon message je voulais savoir si c’est possible et si ça ne te pose pas de problème, en espérant une réponse, je te remercie par avance, Monique

    Répondre
    • Bonjour ou Bonsoir Monique
      oui bien sur je réponds à toutes les questions ici et aussi par messenger via Facebook profil Sof Plazzi. N’hésites pas si je peux t’aider ce sera avec plaisir.
      Sophie

      Répondre
    • Bonjour Monique
      oui bien sur je réponds à toutes les questions. Si peux t’aider, n’hésites pas ce sera avec plaisir .
      ici ou par messenger via Facebook sur mon profil Sof Plazzi
      A bientôt

      Répondre
  5. Bonjour, alors c’est super, je t’ai envoyé une invitation sur FB, je serai heureuse de faire plus connaissance, merci d’avance, nous allons peut être débarquer bientôt, mais beaucoup de questions, à très vite, Monique

    Répondre
  6. Bonjour Sophie
    Cela fait plusieurs fois que je lis et relis votre article sur votre installation et vie à Tahiti.
    Depuis un bon moment maintenant, nous pensons à l’éventualité de venir vivre à Tahiti;
    Je suis également infirmière et j’aurai aimé correspondre avec vous afin d’avoir des renseignements;
    Auriez vous un peu de temps pour répondre à mes questions.
    Par contre je n’ai pas de compte Facebook, serait il possible de communiquer par mail ?
    Merci d’avance
    Nathalie

    Répondre
        • bonjour Alex
          tout d’abord désolé pour le temps de réponse , je n’avais pas vu ton commentaire.
          Pour travailler ici en PF en tant que libéral il y a 2 possibilités soit avoir une convention, dans la majorité des cas c’est par le rachat d’une existante soit faire des remplacements .
          Dans les 2 cas il faut faire un dossier auprès de la Caisse de Prévoyance Sociale notre sécu avec : une patente, adhésion au conseil de l’ordre polynésien, inscription à la CPS, avoir une assurance RCP et avoir au moins 3 ans d’exercice.
          Tu dois pouvoir trouver le détail sur le site wwwcps.pf / infirmier / exercer en liberal
          si tu as besoin d’autres infos n’hésite pas.
          splazzi@hotmail.com
          Bonnes recherches

          Répondre
  7. Bonjour Sophie,
    Je suis étudiante en troisième année à Toulouse. J’aimerais beaucoup faire mon dernier stage de l’année à Raiatea où des amis m’ont proposé de me loger.
    J’aimerais savoir si toi ou tes collègues accueillent des étudiantes ou non?
    Merci pour ta réponse
    Pauline

    Répondre
  8. Bonjour Sophie,
    N’ayant pas Facebook, j’ai tenté de t’envoyer un message via ton adresse mail qui figure sur les commentaires ci-dessus
    mais, sans réponse, je ne sais pas s’il a pu te parvenir : mon mari et moi-même envisageons un déménagement en Polynésie et Raiatea nous tente beaucoup (pour avoir visité plusieurs îles lors d’un précédent voyage, c’est elle (avec Huahine) qui nous a fait « craquer ! »)
    Si cela ne te dérange pas et ne prends pas trop de ton temps, j’aurais aimé pouvoir communiquer avec toi et te demander quelques conseils et avis concernant ce projet, notamment parce que je suis aussi infirmière et que je me pose beaucoup de questions sur mon futur professionnel là-bas…
    Mauruuru roa
    Isabelle

    Répondre
  9. Bonjour, j’ai un compte Facebook et j’aimerai communiquer avec vous. J’ai quelques questions à vous poser sur la vie et l’emploi en Polynésie dans le milieu paramédical. J’espère que vous aurez un peu de temps pour y répondre. Je tente de vous envoyer une invitation sur FB. Bien cordialement. Diane

    Répondre
  10. Bonjour Sophie, mon conjoint et moi sommes IDE. Lui a son cabinet libéral. Nous avons comme projet de venir vivre 1 ou 2 ans en Polynésie avec nos 3 enfants. L ideal pour nous serait de pouvoir échanger nos situations de vie avec un infirmier libéral de Polynésie qui souhaiterais revenir en métropole quelques temps!! Pense tu ce projet réalisable et dans ce cas connais tu des personnes que ça pourrait intéresser!!!
    Belinda

    Répondre
    • Bonjour Belinda
      L’idée parait attractive mais le souci c’est qu’ici en PF nous ne sommes pas sous le régime de la CPAM mais de la Caisse de Prévoyance Sociale la sécu locale donc il ne peut pas s’agir d’un échange simple. Pour travailler ici en tant que libéral il faut refaire un dossier d’inscription, s’inscrire à la CPS, prendre une patente, adhérer au conseil de l’ordre polynésien …. de même pour la personne qui irait en métropole. En ce sens l’échange ne me semble malheureusement pas réalisable. Cela correspondrait mieux avec un cabinet dans un DOM où là ce sont du coup les mêmes instances .
      Pour plus d’échanges tu peux me contacter sur ma boite mail.
      splazzi@hotmail.com
      @+

      Répondre
  11. bonjour,
    Arrivée il y a un mois sur Papeeté, ayant déposée des cv et lettre de motivation un peu partout sans reponses positives pour le moment. Avec 30 annéés d’ expriences dont 10 en libéral, j ‘envisage de faire du libéral.
    Penses tu qu il y ai du travail actuellement ?
    Merci à toi
    Nana christine

    Répondre

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