L’extraordinaire voyage d’une infirmière aux îles Kerguelen

L’extraordinaire voyage d’une infirmière aux îles Kerguelen

C’est un voyage au coeur d’un territoire sauvage et peu connue que l’on vous offre grâce à Aurélie. Aujourd’hui nous vous invitons à prendre place dans le bateau ravitailleur Marion Dufresne et Direction les T.A.A.F. Ce territoire qui est situé à plus de 3000 km au Sud de La Réunion et à proximité de l’Antarctique !  Cette jeune infirmière est partie vivre une année extraordinaire sur ces Terres Australes et Antarctiques Françaises. Le temps d’une interview, elle revient sur son poste d’infirmière qu’elle a occupé pendant 13 mois sur cette base isolée à l’autre bout du monde.

 



 
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L’extraordinaire voyage d’une infirmière aux îles Kerguelen

Salut Aurélie, peux-tu te présenter ?

Salut, je m’appelle Aurélie Heurtebize. J’ai 35 ans et je suis infirmière diplômée d’Etat depuis 12 ans. J’ai commencé par exercer 4 ans en France, tantôt aux urgences ou en néonatalogie, tantôt chez les Sapeurs-Pompiers ou en tant que réserviste militaire, puis j’ai eu l’opportunité de vivre 2 expériences hors du commun : une année en Australie chez les aborigènes, puis 1 an dans les îles Kerguelen.

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Aurélie

Comment d’infirmière en Australie es-tu arrivée aux Kerguelen ?

De retour d’Australie, j’ai postulé à Médecins Sans Frontières. J’ai été recrutée, mais une entorse m’a privée de mon premier départ en mission. J’ai alors attendu plusieurs mois une autre occasion de départ, en vain. L’attente devenant difficile, je me suis mise en recherche de nouvelles opportunités de travail.

En tapotant sur le net, je suis tombée sur le site des Terres Australes et Antarctiques Françaises (www.taaf.fr) qui recrutait une infirmière pour une mission de 13 mois à Kerguelen. Je n’avais jamais entendu parler de ces territoires français du bout du monde. J’ai décidé d’envoyer ma candidature. Ce fut le point de départ d’une extraordinaire aventure.

Quelles sont les particularités des îles Kerguelen?

Ces îles sont uniques à bien des égards. Tout d’abord par leur isolement extrême. Il faut imaginer ces îles de l’hémisphère Sud, situées au milieu de l’Océan Indien, à des milliers de kms de toute terre habitée. La seule façon d’y accéder est par la mer et un seul bateau, le Marion-Dufresne, effectue 4 rotations annuelles.

De plus, nous sommes là-bas dans les « 50èmes Hurlants ». Le climat y est froid, extrêmement venteux (aucun arbre ne parvient à pousser), pluvieux. Et la pluie se transforme en neige une bonne moitié de l’année. Les premiers explorateurs nommèrent ces terres « les Îles de la Désolation », probablement en raison du climat rude et des paysages découpés et austères qu’ils découvrirent.

« En réalite, ces îles n’ont absolument rien de désolantes. C’est une Nature à l’état brut, qui abrite une faune et une flore extrêmement riches, préservees de l’Homme. »

 
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Comment s’est passé ton recrutement ?

Après avoir envoyé cv et lettre de motivation, j’ai été sélectionnée pour la première étape de recrutement à Paris, au siège médical des Taaf. J’ai passé un entretien avec le médecin-chef des Taaf ainsi qu’une série de test de personnalité et j’ai terminé par un entretien d’une heure avec un psychologue.

Partir en mission aux Kerguelen n’a rien d’anodin. Le personnel est sélectionné selon ses compétences professionnelles certes, mais aussi selon ses capacités mentales à rester isolé pendant 1 an. Lors d’une telle aventure, on se retrouve confronté au fameux « syndrôme mental d’hivernage », un ensemble de symptômes psychologiques, psychosociaux et psychosomatiques que va ressentir plus ou moins consciemment, et à différents degrés l’hivernant.

Une fois recrutée se sont enchaînés examens médicaux d’aptitude, stages de formation de 3 mois à la médecine isolée et préparatifs matériels au départ.

[wp-svg-icons icon= »eye » wrap= »i »]Lire aussi : Maëlle, une infirmière en Nouvelle Calédonie
Peux-tu définir le terme d’hivernant ?

Dans le contexte des Taaf, l’hivernant est celui qui séjourne sur base pendant la saison hivernale, qui est à la fois une période d’activité ralentie et la phase d’isolement la plus longue. Celle-ci s’étend de mars à septembre dans les Terres Australes. Cinq mois sans passage du bateau-ravitailleur.

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Base de Port-aux-Français, Kerguelen.

Quel était ton rôle sur place ?

J’étais adjoint du médecin de la seule base de l’île, Port-aux-français. Il n’y a pas de population permanente aux Kerguelen, donc pas de ville ni même de village. La base accueille uniquement des équipes de chercheurs scientifiques, de personnels techniques et militaires, qui y séjournent de 6 mois à plus d’un an. Mon rôle était d’assurer avec le médecin-chef de la base (un médecin militaire détaché) la santé des hivernants sur place, et une assistance sanitaire aux pêcheurs et navigateurs dans les eaux territoriales alentours. Il s’agit de médecine en milieu isolé.

« Les possibilités d’évacuation vont de 10 jours à plusieurs semaines, et se font par voie maritime uniquement. »

Peux-tu nous décrire la vie au cours d’une telle expédition ?

C’est à bord du bateau ravitailleur Marion Dufresne que j’ai rejoint ces terres lointaines après 2 semaines de mer. Le débarquement se fait en hélico. A mon arrivée sur base, je prends pleinement conscience de l’enjeu de mon engagement. Je vais rester 1 an sur ce bout de caillou, sans possibilité de retour. Je ressens un mélange très particulier d’excitation et d’appréhension. Et puis, les choses se mettent en place très vite. Découverte de la base, de l’hôpital, des hivernants : une cinquantaine de personnels, avec qui je vais passer les 12 prochains mois. Ce sont des civils, des scientifiques, des militaires. Parmi eux 5 filles.

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A bord du Marion-Dufresne.

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« A mon arrivée, première vision de l’archipel depuis le bateau : des côtes déchirées et austères. »

Le quotidien s’organise essentiellement sur base. Port-aux-français regroupe les habitations. Nous sommes tous logés dans des chambres individuelles, la mienne se trouve sur mon lieu de travail à l’hôpital. Il y a les bâtiments de vie commune comme le restaurant ou le bar ; les lieux de loisirs : cinéma, salle de musique, salle de sport ; les bâtiments techniques et scientifiques.

« Il est très courant d’être sollicité par les scientifiques pour partir sur le terrain avec eux. On se retrouve alors à plusieurs heures ou jours de marche de la base, à vivre en cabane, en autarcie complète, à baguer des manchots, peser des otaries ou mesurer des choux endémiques. Là aussi une expérience unique. »

Au quotidien, c’est une vie très confortable. Loin des préoccupations de ce monde, la vie est simplifiée à son maximum. Un cuisto concocte nos repas, un boulanger fait notre pain frais quotidien. Pas de magasin, d’argent, de publicité, de pollution, de bruit, de téléphone portable, de télévision, d’embouteillage et j’en passe. Une connexion internet bas débit permet l’échange de courriels avec nos proches.

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Quelles sont les choses que tu as particulièrement appréciées dans cette aventure ?

Tellement de choses ! D’abord l’hivernage lui-même. L’isolement géographique et une vie communautaire permanente induisent de nombreuses contraintes, mais n’en restent pas moins une expérience fabuleuse et unique. Je dirais même marquante pour toute une vie.

Avant le départ, j’imaginais que l’art d’hiverner reposait essentiellement sur sa capacité à composer avec les autres hivernants, dans l’environnement confiné de la base. Mais la mission passant, j’ai pris conscience qu’il s’agissait surtout de sa capacité à composer avec soi-même. Il arrive un moment où la fatigue psychique se fait sentir. Dans un milieu isolé, où les distractions sont quand même limitées, où le soleil joue souvent à cache-cache, une sorte de mélancolie finit par s’installer, insidieuse. Il faut parvenir alors à prendre tout le recul nécessaire.

« On apprend ainsi à mieux connaître ses limites. On se découvre aussi de nouvelles aptitudes. Bref, hiverner est avant tout une forte expérience intérieure. »

C’est aussi une fabuleuse aventure humaine. Les rencontres sont uniques, le profil des hivernants étant très varié. Des scientifiques passionnés, renommés. Des militaires issus des 3 armées. Des contractuels : du personnel de Météo-France, du personnel assurant le fonctionnement de la station CNES, des Réunionnais et leur culture colorée. Parmi tout ce monde, des musiciens, écrivains, humanitaires, plongeurs, chasseurs, bergers. Un mélange des genres vraiment riche. J’ai juste adoré.
Qui plus est, l’hivernage vécu collectivement renforce le sentiment d’appartenance à une même « famille », celle de la mission, des Taaf. Les relations s’en trouvent renforcée.

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Ma mission, la mission 58 – Kerguelen.

Et puis bien sûr, il y a cette Nature environnante, omniprésente, préservée. J’ai ainsi eu la chance exceptionnelle de rencontrer manchots, albatros, éléphants de mer pour ne citer qu’eux. Quel plaisir infini à les écouter, les admirer. Les équipes scientifiques ayant besoin de bras supplémentaires sur le terrain, il n’est pas rare de devenir « manipeur », c’est-à-dire de les seconder dans leurs manipulations des espèces : pesée, mensurations, recensement des populations, pose de balises etc. Une opportunité formidable d’approcher ces animaux du bout du monde.

Pour finir, j’ai rencontré mon mari sur ces terres. Il était l’électricien de la base durant la mission, militaire détaché pour 1 an. Nous sommes revenus ensemble. Nous avons maintenant 2 enfants.

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Comptage et baguage d’Albatros à Sourcils Noirs.

Au milieu des manchots royaux de la plage de Ratmanoff, Kerguelen.
Au milieu des manchots royaux de la plage de Ratmanoff, Kerguelen.

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Plongée avec les « bonbons », petits des éléphants de mer.

Comment faire face aux différents problèmes de santé qui peuvent se poser quand on est aussi isolé ? Y a-t-il des précautions particulières à prendre ?

L’hôpital de Port-aux-français est équipé comme un dispensaire de brousse, pour faire face à un panel le plus large possible de pathologies. Il est doté d’une salle de soins, d’une radiologie, d’un laboratoire biologique, d’une pharmacie, d’une dentisterie, d’une stérilisation, d’un bloc opératoire et de deux chambres d’hospitalisation. Les tâches conférées au binôme médical de la mission – le médecin et le médecin-adjoint, en l’occurrence cette année-là, moi l’infirmière – sont variées.



Sur un plan strictement médical, nous devions assurer la sécurité sanitaire des personnels sur base : prévention des risques, suivi psychologique et médical, médecine de soins, formation d’équipes d’aides médicaux parmi les hivernants volontaires, entretien des équipements, gestion de la pharmacie. Nous devions également assurer une assistance sanitaire aux populations de pêcheurs, nombreuses dans les eaux territoriales alentours. Et de façon plus originale, nous étions responsables de l’inspection sanitaire des viandes d’abattage des troupeaux de moutons et de rennes sauvages de Kerguelen, avant leur consommation sur base. A noter que les troupeaux de moutons de Kerguelen n’existent plus depuis 2009. Étant une espèce introduite, ils ont été éradiqués dans le cadre de la politique de gestion de la Réserve Naturelle nationale.

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Samuker, l’hôpital de Port-aux-Français.

Voici quelques exemples de cas médicaux rencontrés durant mon hivernage : deux cas majeurs de blessures accidentelles chez des marins-pêcheurs, ayant nécessité des amputations digitales sur place ; mais aussi des abcès surinfectés, des fractures, des plaies. J’ai évoqué plus tôt le « syndrôme mental d’hivernage ». Durant la mission, un hivernant a éprouvé des difficultés d’adaptation telles que son rapatriement a dû être envisagé sur la rotation suivante. Comme évacuer un patient va obligatoirement prendre des jours, il est essentiel de prévenir plutôt que guérir.

Pour ce faire, des règles de sécurité régissent les activités sur base et les sorties scientifiques sur le terrain. Par exemple, il est interdit de sortir du périmètre de la base seul. Il faut être au minimum 2, voire 3 selon les zones. Il faut systématiquement emporter trousse de premiers soins et radio. Une vacation-radio est faite tous les soirs à la même heure avec le personnel sur le terrain pour s’assurer de leurs bonnes conditions et leur transmettre la météo du lendemain. La météo est justement un élément très important à prendre en compte dans la prévention des risques. Les rivières gonflées par de fortes précipitations deviennent infranchissables, ou un brouillard épais empêche de s’orienter durant un transit à pieds.

Peux-tu nous décrire la faune de ces îles ?

L’archipel des Kerguelen est classé en grande partie en Réserve Naturelle. Il abrite un vaste réservoir d’oiseaux et de mammifères marins. Parmi les plus connus, plusieurs espèces de manchots, d’albatros, d’otaries. La seconde population mondiale d’éléphants de mer du Sud. Une sous-espèces du dauphin de Commerson accompagne tous les déplacements du chaland, dans le golfe du Morbihan situé face à la base. Il m’est arrivé aussi de croiser un léopard de mer au repos sur la plage, ou une famille d’orques au large de Port-aux-Français.

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Manchot Papou juvénile.

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Manchots Macaronis.

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Léopard de mer.




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Manchots Royaux, plage de Ratmanoff. Kerguelen.

Nous avons aussi eu le plaisir de voir les photos et vidéos que vous avez mis en ligne sur www.bizbonbox.com, peux-tu nous en parler ?

Nous avons crée le site récemment, à destination des futurs hivernants et autres internautes passionnés ou curieux de ces terres lointaines, afin de partager nos photos et vidéos des Taaf (plutôt rares sur le Net), et présenter brièvement qui nous sommes. Nous avons filmé avec les moyens du bord de l’époque. Les films tournés à différents endroits de l’archipel montrent cependant bien les conditions de vie, le spectacle incroyable de la faune locale, les paysages kergantuesques. Cela donne une bonne idée du vécu de l’hivernant, de la réalité magique et délicieuse de ces terres.

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Merci à toi Aurélie d’avoir partagé avec nous cette expérience inédite et hors du temps. On ne se lasse pas de découvrir par le biais de vos photos ces terres où la faune et la flore semble encore préservées. Espérons qu’elles le restent encore longtemps grâce au travail formidable des équipes sur place ! 

Si vous souhaitez découvrir les Taaf en vidéo, je vous invite à découvrir le site bizbonbox.com, ma partie préférée : le Kerleïdoscope, ils ont eu la bonne idée de mettre une ambiance sonore enregistrée sur place sur la galerie photo, dépaysement garantie !

Sources : www.taaf.fr

Crédit Photos : bizbonbox

17 réflexions au sujet de “L’extraordinaire voyage d’une infirmière aux îles Kerguelen”

  1. Superbe description de la vie à Ker.
    Oui, cette expérience restera gravée à vie dans ta mémoire Aurélie et fera souvent surface.
    23 ans déjà et pas une semaine sans en évoquer un petit souvenir malheureusement sans espoir d’y retourner.

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  2. Bonjour Aurélie,
    J’assurais la fonction de Chef ST et donc souvent au contact de tous les hivernants? J’ai vécu une année passionnante, de plus au milieu d’une faune remarquable.
    Ce syndrôme post-hivernage me tient quand même depuis 1992 !!!!! et je crois que j’en ai pas terminé. ( mais j’en redemande…..)
    Je te souhaite d’autres séjours aux TAAF.
    Bien cordialement
    Alain

    Répondre
  3. Cela faisait longtemps que je rêvais de ce voyage. Bon, pour l’hivernage, c’est bien trop tard, alors j’ai envisagé d’accompagner une rotation en 04/16 sur le MD. J’ai vraiment hâte d’y être et de voir ce monde trop particulier. Bien sûr, 1 mois sera trop court . Le bout du bout du monde ?
    Merci de cette restitution d’une femme bien habitée.
    Longue vie à tes projets
    Michel

    Répondre
    • Un mois de rotation, un tout petit mois, mais à jamais gravé j’en suis sûre… Profitez bien, de tout!!! Amitiés australes 🙂

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  4. Je connais bien le coin pour y être allé en tant que météo 3 fois, 2 séjours de 14 mois et un de 10 mois, avant le rêve enfin pour moi, en 2008, 14 mois en Terre Adelie sans famille…. Avec une petite femme très très compréhensive. Maintenant, nous sommes réunis en Martinique où je travaille. Pas mal non plus la vie sous les tropiques….. A bientôt de vous lire… Regis

    Répondre
  5. bravo pour ce récit Aurélie .
    mon fils 29 ans est actuellement à ker depuis nov 2016 …le kerblog est muet depuis février 2017 .quel dommage ,alors ,je consulte le blogCro ,car Benoît a aussi passé 500 jours à Crozet (2010-12) !
    je « dévore » aussi les récits des touristes ,tjrs super !
    quelle joie de découvrir ces îles du bout du monde et quelles expériences pour ttes ces équipes (Benoît est docteur en biologie et travaille à la ResNat).
    bonne suite à vous et à votre famille !et Merci !
    Dominique G,depuis la Lorraine ,en ce jour de Pâques 2017!

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  6. Il m’arrive de temps en temps de taper  » Kerguelen  » sur le moteur de recherche « GG » est la, aujourd’hui, je découvre cette page qui me ramène à 10 ans en arrière vers PAF, Ratmanoff, Sourcils Noir, PJDA, Val Studer, et bien d’autres coins de l’archipel.
    Bravo pour la description de cette aventure !
    EP Ker 57

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  7. Ça me rappelle des souvenirs…. Ker, 36eme mission. Je m’y adonnais à l’algologie. Un hivernage c’est une année à part, une parenthèse enchantée. Merci pour votre récit et photos.
    Gilles

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    • Bonjour Gilles
      J’étais le Bosco de la 36ieme mission ainsi que de la 39ieme mission et cela ne nous rajeunit pas et que de bons souvenirs!!!
      Bien amicalement et toutes mes salutations Taafiennes.
      Patrick
      Et bravo Aurélie pour votre site très bien fait.

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  8. Que de souvenirs ,29 ième à Kerguelen (Vat) ,quelle richesse d’ expériences , pour l’ avoir vécu .Quelle belle description pleine de modestie et réalisme,on est très loin de ces réality show .J ai toujours ces photos de cette opération de l’appendicite d’un pêcheur Polonais ( 7 h,en phonie (radio chacun parle tour à tour) avec la Réunion ,avec une équipe composée de volontaires / un médecin, un étudiant médecine un électricien,un radariste..etc) un équipement minimaliste…et au bout la réussite. Le vrai esprit d’équipe.

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